Sur les couches atmosphériques où les vents se développent
Les raréfactions de l'air opérées par l'influence de la lumière du soleil, se
font constamment dans le voisinage de la terre, et particulièrement près de la
surface des parties nues des continens et des îles, tant que la lumière y
arrive. Mais lorsqu'une couche de nuages étendus en voile, empêche la lumière de
parvenir à la surface même de la terre, c'est alors l'air qui domine les nuages,
qui subit les raréfactions que la lumière directe du soleil sait opérer sur tout
point de résistance à son passage, c'est-à-dire sur tout point qui la réfléchit
(1).
Les portions de l'atmosphère qui s'appuient sur la surface du globe, se
raréfient donc continuellement pendant la durée de l'influence de la lumière qui
s'y trouve réfléchie, et cette raréfaction va sans cesse en se détruisant à
mesure que les portions d'air qui l'ont subie sont plus élevées dans
l'atmosphère ; c'est-à-dire sont plus écartées des points de résistance où la
lumière a formé la chaleur.
Il suit de ce que je viens d'exposer, qu'à mesure qu'une portion d'air
atmosphérique,
(1) Voyez mes Mémoires de Physique et d'Histoire naturelle, p. 179, paragr. 217
et 223 à 232 ; voyez aussi mes Recherches sur les causes des principaux faits
physiques, vol. 1, pag. 261 à 268.
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